jeudi 15 août 2013

Le Phonographe du Fumoir #5


Rebelote ! Le Phonographe est de retour. Que sa musique bigarrée et festive résonne dans les coeurs de tout un chacun, où qu'il se trouve sur Terre. Que les Frères musulmans du Caire vibrent au son de la pop music, que les forces loyalistes syriennes dansent sur de l'electro endiablée, que les aoûtiens se prélassant sur les plages du Midi exultent sous l'effet d'un jazz surpuissant et que les pilotes de Ryan Air entonnent de concert un fiévreux air d'opéra ! Car le Phonographe n'a d'autre but que celui de rendre les gens heureux et souriants.


PHILIPPE KATERINE - Il veut faire un film (2011)

En attendant la sortie de son nouvel opus "Magnum" à la rentrée, il est urgent de se replonger dans le dernier album en date de Philippe Katerine. Sobrement intitulé "Philippe", celui-ci figure parmi les meilleures productions françaises de ces dernières années. On a rarement su allier avec autant de talent loufoquerie et efficacité mélodique -avec en sus un soupçon de groove. Ce sont les propres parents de Katerine (eh oui !) qui poussent -comme ils peuvent- la chansonnette sur l'élégant Il veut faire un film et qui interprètent leur propre rôle dans un clip mémorable.


LOVE - She comes in color (1967)

Mené par Arthur Lee, le groupe californien Love est passé à la postérité grâce à l'album "Forever Changes" (1967), bijou de folk-rock d'obédience psychédélique, régulièrement en tête des classements des meilleures oeuvres du genre. La même année paraît dans la foulée "Da Capo" qui, bien que ne tenant pas la dragée haute à son prédécesseur, vaut son pesant de cacahuètes. Ecoutez la merveille de popsong qu'est She comes in color où se croisent joyeusement clavecin et flûte traversière, et vous m'en direz des nouvelles.



QUEENS OF THE STONE AGE & PJ HARVEY - I wanna make it wit chu (2003)

Si vous aussi vous avez été déçu par "Like Clockwork", le nouvel album des Queens of the Stone Age, vous pouvez soulager votre tristesse en réécoutant I wanna make it wit chu. Issu des volumes 9 & 10 des Desert Sessions, la chanson, ô combien sensuelle, est ici interprétée en compagnie de PJ Harvey sur le plateau de Jools Holland. L'occasion d'apprécier le jeu de guitare tout en finesse du sosie rouquin d'Elvis Presley que campe le charismatique et talentueux Josh Homme.


AL GREEN - La-la for you (1972)

Grand tombeur de ces dames devant l'Eternel, Al Green est le chantre d'une soul music conçue spécialement pour pécho. "Let's Stay Togheter" est l'album du succès pour notre séducteur ; y figure le fameux single éponyme qui connaîtra un regain de popularité grâce à la B.O. de Pulp Fiction. Extraite du même disque, la chanson La-la for you n'est pas en reste, avec ses tendres arpèges de guitare et ses cuivres fièvreux. Idéal pour vos chaudes nuits d'été.



DISCLOSURE - F for you (2013)

En plus d'être le pays adoptif du rock'n'roll, la perfide Albion s'est depuis plus de vingt ans imposée comme la terre d'élection de la musique électronique. Caracolant aux sommets des charts britanniques, le duo Disclosure est la figure de proue de cette nouvelle génération d'artistes qui triomphe autant dans le  mainstream qu'underground. A 19 et 22 ans, les frères Lawrence rayonnent déjà par un style à la fois classieux et festif -dont F for you est l'emblème.


BOB MARLEY & THE WAILERS - Stop that train (1973)

Premier véritable album des Wailers, "Catch a fire" ne se limite plus comme jadis à une simple compilation de singles mais constitue un ensemble cohérent conçu comme tel. Son immense succès à travers le monde permet au reggae de voyager pour la première fois hors de son île natale de la Jamaïque. Ecrite et chantée par Peter Tosh, Stop that train fait figure de ballade aux accents bluesy, dont l'indolence ne fait que renforcer la mélancolie. Du miel en barre.


BORIS VIAN - Je bois (1955)

Les paroles pétries de spleen de Je bois trouvent un parfait écrin dans le jazz fin de soirée que balance un big band de rigueur. Chantant d'une voix désespérée -roulant les R à l'ancienne, Boris Vian y narre ses déboires (lol) avec sa femme volage et ses amis emmerdants. A écouter tard le soir, dans le noir, armé de tiges et d'un bon verre de bourbon.


GIOACHINO ROSSINI - Duo des chats (1825)

La légende attribue à Rossini la paternité de deux choses : premièrement le tournedos Rossini (miam) et, deuxièmement, le Duetto buffo di due gatti, c'est-à-dire le duo humoristique des deux chats, plus communément nommé Duo des chats (miaou). En vérité, son origine nous importe peu au Fumoir ; ce qui compte c'est qu'il s'agit là du seul air d'opéra au monde où la langue chantée est celle des chats. Et ça, ça n'a pas de prix


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire