mercredi 4 juin 2014

La terrifiante histoire du sperme cauchemardesque - 1/2


C'était hier matin. J'étais en train d'arracher l'hymen de ma voisine tout en regardant Téléshopping sur TF1 lorsque mon téléphone sonna.
 - Allô Barbarossa ? C'est moi Sam.
 - Salut Sam ça va ?
 - Non mec, ça va pas du tout.
Sa voix tremblait tel Jean-François face au bureau politique de l'UMP.
 - Merde, qu'est-ce qui t'arrive ? lui demandai-je plein d'inquiétude.
 - Ecoute Barbarossa, désolé de te prendre comme ça au dépourvu, mais est-ce que tu pourrais venir me voir au plus vite...ça va vraiment mal.
 - Ok, 'y a pas de soucis. Laisse-moi juste le temps de me préparer et je suis là...Mais bon sang, dis-moi au moins ce qui se passe Sam ! C'est grave ?
 - Ce sont ces...ces cauchemars, Barbarossa, répondit-il d'un ton angoissé. J'en peux plus...Ce serait trop long à raconter par téléphone : je t'expliquerai une fois que tu seras là.
 - Ok, je fais au plus vite.
 - Merci...à tout de suite.

Je donnai congé à ma voisine, la laissant seule avec son entrejambe sanguinolent, et filai dare-dare chez Sam.


Sam est un ami de longue date. Grand cinéphile devant l'Eternel, il s'est imposé comme l'un des critiques cinéma les plus en vue de France. Je me souviens, non sans émotion, des longues soirées que jeunes marmots nous passions, à regarder deux, trois voire quatre films d'affilée. Nous dévorions les vidéocassettes de nos parents :  Shining, La Traversée de Paris, M le Maudit, Les Dix Commandements, Mon Curé chez les Nudistes, Emmanuelle, Ecarte tes roseaux que je pêche au large, j'en passe et des meilleurs...
Reconnaissance ultime, Sam avait couvert cette année le Festival de Cannes.

Oui, ce film existe bel et bien.
Bref, une fois arrivé chez lui, Sam me prit dans ses bras, l'air visiblement soulagé.
 - Ah enfin, te voilà ! Désolé de t'avoir fait déplacer comme ça, mais c'était urgent : je commence à sérieusement psychoter tout seul...Je crois que je vais devenir fou, Barbarossa !
 - Ne t'en fais plus, je suis là maintenant. Dis-moi maintenant ce qui t'arrive.
Sam s'assit sur son canapé IKEA modèle Ektorp tout en prenant une longue inspiration. Puis, le regard submergé d'effroi, il répondit :
 - Eh bien, depuis que je suis revenu de Cannes, je fais toutes les nuits le même et horrible cauchemar. Je rêve que je pénètre dans une immense salle de cinéma afin d'assister à une projection. Je suis seul ; je ne sais absolument pas de quel film il s'agit, mais je suis impatient de la voir. Je m'installe, les lumières s'éteignent et le film commence. Sur l'écran apparaît tel un éclair une bite. Une énorme, une gigantesque. Aucun générique, aucune introduction, ça commence comme ça : sur le plan d'un monstreux zboub ! Très vite, un main agrippe l'engin et se met à l'astiquer. Et ça dure pendant plusieurs minutes. Je me dis "c'est quoi cette merde ?" et décide de prendre la poudre d'escampette. Or, il m'est impossible de me lever, ni même de bouger. Comme si une force surnaturelle m'obligeait à regarder le film jusqu'à la fin. Je proteste, je gesticule, je me débats mais rien n'y fait, je suis condamné à subir le visionnage d'une branlette grand écran en plan fixe. Un véritable enfer !...Puis ce qui devait arriver arriva, le zgeg balance la purée. Et c'est à partir de ce moment que ça devient flippant : le sperme traverse l'écran et m'arrose la gueule. Je me réveille en sursaut et j'ai la gueule pleine...pleine de sperme.
 - Quoi ? lançai-je brusquement.
 - Oui, tu as très bien entendu : je me réveille, donc mon cauchemar s'arrête et je me retrouve avec du sperme, du vrai sperme bien gluant, partout sur le visage. Et ce sperme, c'est celui de la bite qui se fait branler dans le film. Le film auquel j'assiste toutes les nuits dans mes cauchemars. Je me réveille toute les nuits avec du jus de zizi étalé sur ma tête.
 - Mais euh...c'est peut-être toi qui t'éjacules dessus, non ?
 - J'y ai pensé la première fois mais j'ai mis cette hypothèse à l'épreuve : je m'endors tous les soirs vêtu d'un caleçon et d'un pantalon de pyjama et jamais ils n'ont été tâché durant mon sommeil. Ce n'est donc pas mon sperme, c'est impossible. Et depuis une semaine, je vis reclus chez moi, portes et fenêtres fermées. Tout indique que c'est la bite de mes cauchemars qui me gicle à la gueule chaque nuit !
 - Ben ça alors.
Je restai bouche bée devant un tel récit.
 - Oui, tu l'as dit ! Faut absolument que tu m'aides, Barbarossa ! Je n'en peux plus ! Tous les soirs, j'ai peur de m'endormir car je sais que je me réveillerai une fois de plus en pleine nuit la tronche barbouillée de jus de zizi ! Je deviens fou ! Aide-moi !
Sam commençai à suer à grosses gouttes. Je le pris par les épaules et le rassurai :
 - Ok tu peux compter sur moi, je vais te sortir du pétrin ! Voilà ce qu'on va faire : tu vas m'attendre ici, le temps de retourner à bride abattue chez moi afin de récupérer ma machine à explorer les rêves. Je l'ai acheté la semaine dernière sur vente-privee.com et je peux te dire qu'elle fonctionne du tonnerre. Grâce à elle, je m'introduirai ce soir dans ton cauchemar pour t'en débarrasser.
 -  C'est vrai ? Tu me le promets ?
 - Oui, Sam, je fais le serment solennel que je te débarrasserai une bonne fois pour toutes de ce sperme cauchemardesque. N'oublie pas que mon film préféré est Inception...

Nous nous embrassâmes -pas sur la bouche hein- submergés par tant d'émotions fraternelles. Puis je partis avec la ferme intention de ramener ma machine à explorer les rêves.

LA SUITE AU PROCHAIN EPISODE !

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