lundi 20 janvier 2014

Considérations sur l'actualité hexagonale plus ou moins récente (la favorite du Président et les amies aux seins nues de Caroline Fourest) 1/2

Eh oui, il s'agit bien de Julie Gayet, la même qui batifole avec notre séduisant Président

Pauvre François Hollande ! Notre Président n'a pas compris qu'à notre époque hyper médiatisée, si l'on est pas assez malin pour courir les filles sans se faire pincer (comme Jacques Chirac), le mieux est encore de résister à la tentation et de se montrer en tout point exemplaire (comme le général de Gaulle).
A cause de ses marivaudages, nos médias sont saturés du sempiternel débat sur la vie privée des hommes d'Etat qui se doit -ou pas- d'être partie intégrante de leur vie publique. Soyons clairs : on ne peut nier que la vie sentimentale et intime d'un homme influence peu ou prou son action publique. Ceux qui le font n'ont jamais dû croisé le chemin d'une femme -ou alors ce sont des moines. On connaît le fort ascendant qu'exerça Madame de Maintenon sur Louis XVI ; de même, n'était-ce pas pour les beaux yeux de Charlotte de Montmorency qu'Henri IV déclara la guerre à l'Espagne peu avant sa mort ? Accordons à nos rois de France le mérite d'avoir déclarer publiquement leurs maîtresses. Notre XXIe siècle finalement plus puritain exige davantage de probité. Là encore, l'exemple à suivre reste tout compte fait celui du Général.

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La chef de file des Femen Inna Shevchenko (à gauche) en compagnie de la journaliste rebelle Caroline Fourest (au centre) et d'une amie également adepte du topless (à droite) en train de lire le quotidien parodique Libération
Connaissez-vous Caroline Fourest ? Caricature vivante de la militante féministe au look androgyne, cette journaliste balade son indécrottable morgue sur tous les plateaux télé de France et de Navarre. Elle tient également une tribune sur le site du Huffington Post. Le 31 décembre 2013, Mademoiselle Fourest jetait comme de coutume son regard acerbe sur l'actualité, dominée alors par la quenelle de Dieudonné et la restriction du droit à l'avortement en Espagne. Elle en profitait pour apporter son soutien au combat des Femen dont une des membres s'était récemment illustrée en exhibant ses nichons devant l'autel de l'église de la Madeleine à Paris en guise de protestation contre la décision du parlement espagnol. C'est d'ailleurs l'un des rares soutiens à ce mouvement qui n'a jamais intéressé que les médias et l'intelligentsia bourgeoise. Les féministes de la première heure, c'est-à-dire celles qui militaient à une époque (années 60-70) où il était légitime et courageux de le faire, n'ont jamais adhéré à leur stupide agit-prop pseudo-subversif, c'est dire ! Même François Hollande s'est désolidarisé de leur mode d'action en condamnant lors de sa conférence de presse du 14 janvier "les personnes qui pensent qu'on peut s'exhiber dans une église et faire des gestes qui touchent profondément la conscience des croyants". Soit un désaveu cinglant de la part de la gauche institutionnelle.
Il ne reste donc plus que la redoutable Caroline Fourest pour voir dans les happenings mammaires de Shevchenko & co des actes bourrés d'héroïsme. Et encore, celle-ci doit tout de même reconnaître dans sa tribune qu'il est "plus pertinent d'attaquer l'Eglise en Espagne qu'en France" -rappelons que le Droit espagnol ne s'applique pas en France. Quand bien même, "il s'agit de protester contre le lobbying général de l'Eglise en Europe". Cela me rappelle une petite anecdote historique : 

    Au XIe siècle, l'empereur germanique Henri IV entra en conflit avec le pape Grégoire VII quant à l'élection des évêques et des abbés sur ses terres. L'affrontement prit une ampleur telle que le souverain pontife l'excommunia. Afin de lever cette terrible condamnation, Henri IV dut se résigner à implorer le pardon papal : il attendit, tête nue et pieds nus, trois jours durant dans le froid de l'hiver, devant le château de Canossa à l'intérieur duquel Grégoire VII était reclus. Face à une si grande auto-humiliation, le successeur de Saint Pierre finit par lui accorder pénitence.

Prenez garde, misérables pécheurs ! L'Inquisition menace notre pays !

Au XIe siècle, la domination de l'Eglise sur l'Europe est une réalité. Au XXIe siècle, ce n'est plus le cas. Quel chef d'Etat ou de gouvernement viendrait aujourd'hui s'humilier aux pieds du pape François ? Y a-t-il, comme c'était le cas il y a quelques siècles, des cardinaux et des archevêques présents dans les sphères influentes de la politique ou auprès des dirigeants des Etats membres de l'UE ? Le combat des Femen est un combat d'arrière-garde qui requiert autant de bravoure que de faire un croc-en-jambe par derrière à une grande-mère se déplaçant avec une canne. A-t-on dressé des bûchers pour y brûler les pécheresses qui profanent la maison de Dieu ? Bien au contraire, après qu'elle eut tronçonné la croix érigée à Kiev en mémoire des victimes de l'Holodomor, Inna Chevchenko fut accueillie en France puis bénéficia du statut de réfugié politique.
Croire, comme le font les Femen et Caroline Fourest, que le droit à l'avortement est menacé en France relève de l'hypocrisie la plus crasse à l'heure où la majorité présente un projet de loi visant à supprimer l'obligation que la femme soit en "situation de détresse" en de pareil cas. A la vérité, tout le fonds de commerce de ces néo-féministes en carton réside dans un laïcisme bas de gamme qui frise l'athéisme bête et méchant. Outre la terrible Eglise catholique, elles n'hésitent pas à fustiger le foulard islamique en tant que manifestation textile de la soumission de la femme ; chose aberrante quand il suffit de discuter avec les premières intéressées pour se rendre compte qu'elles font ce choix -pour l'écrasante majorité- de leur propre chef. De même, tout un chacun en sortant de chez soi peut constater que les femmes ainsi voilées sont tout sauf cantonnées au logis et qu'elles se déplacent librement  -par exemple dans les boutiques de vêtements, et ce sans qu'un homme vienne contrôler si leurs achats sont haram ou pas. On ne saurait que trop conseiller à Caroline Fourest d'ouvrir un livre d'histoire ou d'aller se promener dans la rue...

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