Une légende répandue voudrait que
le racisme et la haine de l’autre soient exclusivement imputables aux partis de
droite et d’extrême droite. Depuis des décennies, la gauche passe pour être
vierge de toute tare, caricature fort éloignée de la vérité. Afin de remettre
les pendules à l’heure, et parce que le manichéisme grossier nous est
insupportable (le « nous de modestie » est ici employé, il n’implique
pas les autres contributeurs de ce blog), nous avons accumulé pour notre
aimable lectorat quelques preuves éclatantes du rapport trouble entre le
racisme, le mépris de l’immigré, la haine du Juif et la gauche française.
Préparez votre seau à vomi.
Tonton la Francisque était autant de gauche que le colonel Lawrence était arabe
Hélas, comme disait Lénine,
« les faits sont têtus ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que
certaines des grandes références morales de la gauche française n’ont pas les
fesses très propres, passez-nous l’expression. François Mitterrand, résistant
de la 25e heure, fut décoré de la Francisque pour son dévouement à
l’égard du régime de Vichy. L’affaire est bien connue, nous n’y reviendrons
pas. Ce que l’on sait moins, c’est que le même Mitterrand figure sur plusieurs
photos datant de 1935, sur lesquelles on peut voir des étudiants de l’Action française pester contre l’invasion des « métèques ».
Toute sa vie,
Tonton restera fidèle à ses véritables convictions de monarchiste catholique.
Son amitié avec René Bousquet, responsable de la rafle du Vél’ d’Hiv’, durera
jusqu’à l’assassinat de ce dernier, en 1993 (!). Peu d’électeurs socialistes
savent que Mitterrand a fait fleurir la tombe du Maréchal Pétain sur l’île
d’Yeu, de 1984 à 1991, alors que les précédents présidents le firent à titre
exceptionnel, et en seule mémoire du héros de Verdun. La période de la guerre
d’Algérie est elle aussi plutôt embarrassante pour l’idole des socialistes.
Alors ministre de l’Intérieur, Mitterrand est un fervent partisan de l’Algérie
française (il déclarera : « la rébellion algérienne ne peut trouver
qu’une forme terminale : la guerre »). Plus tard, nommé Garde des
Sceaux, il laisse décapiter 45 indépendantistes algériens, ce qui aurait dû en
toute logique lui être insupportable, en tant que socialiste humaniste.
François Mitterrand n’a jamais été un homme de gauche, il n’a jamais respecté
les immigrés. La manipulation SOS Racisme ainsi que la Marche des Beurs ont été
soutenues par le PS par simple opportunisme.
Comment l’antiracisme institutionnel a roulé les immigrés dans la farine
Au cours du premier mandat de
François Mitterrand, les socialistes veulent mettre la droite à genoux, à la
fois pour l’affaiblir en tant que force d’opposition, mais aussi pour la
marquer au fer rouge de l’accusation infamante de « racisme ».
L’association bidon SOS Racisme, créée de toutes pièces par des personnalités
communautaires (tellement pro-israéliennes que le simple fait d’aborder la
question palestinienne vous mettait sur la touche, cf : L’Histoire secrète de SOS Racisme de Serge Malik, 1990) qui avaient très peu à cœur la défense des immigrés
maghrébins et africains, est une pure escroquerie pilotée par l’Élysée. Jacques
Attali lui-même l’a reconnu dans l’un de ses livres. L’objectif pour le pouvoir
était d’utiliser les immigrés, se les accaparer pour diaboliser la droite (les
immigrés sont avec nous, pas avec vous), et accessoirement faire monter le
Front National, ce qui ne pouvait que rafler des voix à la droite classique.
Avec le temps, cette officine est devenue un instrument de terreur chargé de
jeter l’opprobre sur quiconque transgresserait les règles sacrées du
vivre-ensemble. Rétrospectivement, les immigrés peuvent à bon droit se sentir
cocus, tant ils auront servi d’idiots utiles à un pouvoir socialiste cynique et
sans scrupules. Farida Belghoul, qui participa à la fameuse « Marche des
Beurs », considère que cet antiracisme en toc eut en son temps la même
utilité que le récent mariage gay : un écran de fumée pour faire oublier
la vacuité d’une politique d’avance vouée à l’échec.
White power chez les antifas : l’équation insoluble des chasseurs de skins
Nous pourrions également aborder
avec un brin de provocation l’étrange homogénéité ethnique des organismes de
lutte contre le racisme. La moindre des choses, lorsque l’on chasse le facho, est
d’éviter que ses propres adeptes soient aussi blancs qu’une photo de groupe du
Bloc Identitaire. C’est pourtant le cas des antifas. Idem pour les
personnalités qui composent les associations antiracistes. Un peu de cohérence
ne ferait pas de mal. La paille et la poutre, encore et toujours…
Manuel Valls, le socialiste droit dans ses bottes
Notre cher Premier ministre, qui
mena une lutte sans merci contre Dieudonné il y a quelques mois, devrait
pourtant balayer devant le porche de son ministère. Question idées
nauséabondes, Manolete se pose là. En 2009, lors du tournage d’un reportage
dans sa bonne ville d’Évry, le maire dérape dangereusement vers la stigmatisation-amalgamante, ou l’amalgame-stigmatisant, comme on voudra. Pour
moins que ça, un politique d’un autre bord en aurait pris pour perpétuité, et
pourrirait aujourd’hui dans le fin fond d’un conseil municipal de province.
Deux poids deux mesures, vous avez dit ?
De même, son amitié plutôt bizarre pour Terry Cooper, avec lequel il pose sur la photo ci-dessous.
Rappelons qui est ce personnage. Ancien néonazi, il fut marié à Françoise Dior, nièce du célèbre couturier, elle aussi militante nationale-socialiste. Du beau linge, comme on dit. L’antiracisme est un combat de tous les instants, QUAND MÊME.
Qui a collaboré ? Réponse collective : « L’estrème drouate ». Qui a résisté ? La bouche en cœur : « La Gôôôôche ». Malheureusement, ce mythe est mis à mal par cette ignoble donnée qu’on nous oblige trop souvent à prendre en compte : la réalité. Le Général de Gaulle a déclaré qu’à Londres, il n’a trouvé que « la Synagogue et la Cagoule », c’est-à-dire les Juifs et l’extrême droite. C’est curieux, le grand Charles ne mentionne ni les socialistes, ni les communistes. Mais où étaient-ils donc, en 1940 ? Dans la Résistance, certes, pour une partie d’entre eux, mais aussi, et trop souvent pour que l’on puisse croire à un hasard, dans la collaboration la plus éhontée. Certains par lâcheté, d’autres par pure conviction, allant jusqu’à porter l’uniforme allemand. Voici de nombreux exemples, afin que notre démonstration ne puisse être suspectée de malhonnêteté.
Les socialistes :
Pierre Laval, vice-président du
Conseil, puis chef du gouvernement vichyste, qui finira fusillé. Marcel Déat, fondateur
du Rassemblement national populaire, ministre du Travail, s’exile en Italie et
meurt en 1955 dans un couvent près de Turin. Gaston Bergery, ambassadeur
pendant le régime de Vichy. Adrien Marquet, ministre de l’Intérieur. René
Château, membre de la Ligue des Droits de l’Homme et franc-maçon, philosophe et
journaliste. René Belin, ministre du Travail, secrétaire adjoint de la CGT.
François Darlan, ministre de la Marine, chef du gouvernement de Vichy,
assassiné en 1942. Georges Dumoulin, membre de la CGT, franc-maçon, membre du
RNP. Paul Faure, membre du Conseil national, fondateur du Parti socialiste
démocratique. Hubert Lagardelle, ministre du Travail, admirateur de Mussolini.
Maurice Levillain, vice-président du RNP, condamné aux travaux forcés à perpétuité.
Jean Mamy, réalisateur du film antimaçonnique Forces Occultes, fusillé
à la Libération. Georges Albertini,
organisateur du RNP, recruteur pour la LVF. Bertrand de Jouvenel, écrivain et
journaliste qui interviewa Hitler. Pierre Drieu la Rochelle, écrivain,
directeur de la NRF, violemment antisémite, se suicide en 1945. Maurice Papon,
secrétaire général de la préfecture de Gironde, mena une politique férocement
antijuive. René Bousquet, secrétaire général de la police vichyste, responsable
de la rafle du Vél’ d’Hiv’. Jean Luchaire, écrivain fusillé à la Libération.
Saint-Loup, écrivain, membre du PPF de Jacques Doriot.
Les communistes :
Jacques Doriot, fondateur du
Parti populaire français, porta l’uniforme allemand. Jean Fontenoy, fondateur
du RNP, membre de la LVF, se suicide à Berlin en 1945. Jules Teulade, membre du
PPF de Doriot, condamné à la Libération. Fernand Soupé, maire de Montreuil,
membre du PPF, condamné à la Libération. Simon Sabiani, responsable du PPF,
secrétaire général de la LVF, meurt en exil à Barcelone. Henri Renaud, membre
du PPF. Roger Poisson, cadre de la Milice. Marius Paquereaux, maire
d’Athis-Mons, membre du PPF, fusillé par ses anciens camarades communistes.
Marcel Ouette, membre du PPF, s’exile en Allemagne. Marcel Marschall, maire de
Saint-Denis, membre du PPF, condamné aux travaux forcés à perpétuité. Paul
Marion, ministre de la Propagande, président du Comité des Amis de la Waffen SS
française, condamné à 10 ans de prison. Alain Sergent, membre du PPF et du
Mouvement social révolutionnaire, signe avec Raymond Abellio le livre raciste La Fin du Nihilisme. Maurice Lime,
membre du PPF, condamné à 5 ans d’indignité nationale. Maurice Laporte,
collaborateur dans la presse doriotiste. Camille Fégy, signataire du Manifeste du Surréalisme, membre du PPF,
rédacteur en chef du journal La Gerbe.
Ludovic-Oscar Frossard, membre fondateur du PCF, membre du Conseil national de
Vichy. André Morgat, membre du RNP. Marcel Gire, responsable du Secours Rouge International, inspecteur régional du PPF, exécuté à la Libération. Henri
Jacob, membre du RNP, du PPF, rédacteur au Cri
du Peuple, condamné aux travaux forcés à perpétuité.
L’Internationale marxiste dans l’œil du Zyklon
Quelques décennies plus tard, les
pionniers du négationnisme (idéologie qui consiste à nier l’existence des
chambres à gaz homicides dans les camps d’extermination) seront, comme par
hasard, tous d’extrême gauche, voire d’ultra-gauche. La Vieille Taupe,
librairie qui donnera plus tard son nom à une maison d’édition, compte dans ses
rangs Pierre Guillaume, activiste marxiste, François Cerutti, qui participera
activement aux événements de mai 68, ou René Lefeuvre, marxiste. Paul
Rassinier, auteur du Mensonge d’Ulysse,
ouvrage-référence du courant négationniste, fut communiste durant de longues
années, avant de militer à la SFIO. Gabriel Cohn-Bendit, frère de Daniel et
activiste d’extrême gauche, défendra Robert Faurisson. Serge Thion, autre
figure importante de ce courant de pensée, s’enthousiasma pour les Khmers
rouges. Roger Garaudy, décédé récemment, fut un membre éminent du Parti
communiste. Il est l’auteur des Mythes
fondateurs de la politique israélienne, pamphlet antisémite dans lequel la
Shoah est purement et simplement niée. Ginette Hess-Skandrani, quant à elle,
s’affiche régulièrement aux côtés d’antisionistes radicaux et de négateurs de
l’Holocauste. Elle est l’un des membres fondateurs des Verts.
Terminons en évoquant l’essayiste
Alain Soral, connu pour être proche de Dieudonné, et qui commença son parcours
politique au PCF, avant d’en être exclu et de se rapprocher de l’extrême droite
antisémite, tout comme Hervé Ryssen, auteur de livres violemment antijuifs, qui
passa par l’Organisation communiste libertaire. Il est maintenant proche de
l’ultra-droite. Le journaliste et écrivain Patrick Gofman a d’abord milité à
l’Organisation communiste internationaliste, puis s’est orienté vers l’extrême droite.
Il a été qualifié par le romancier Didier Daeninckx de
« national-bolchévique ». Dieudonné lui-même fut un militant humaniste
et antifasciste, qui fit barrage au FN lors des élections de 1997 à Dreux.
Depuis quelques années, l’entourage de Dieudonné n’est plus vraiment
d’inspiration socialiste, c’est le moins qu’on puisse dire.
D’autres noms nous viennent
encore en tête, mais nous n’entrerons pas dans les détails, par peur de lasser
le lecteur. Qu’on se renseigne sur Georges Sorel, Alphonse Toussenel,
Pierre-Joseph Proudhon, Jules Ferry, idole de la gauche, qui prônait le droit
des races supérieures à civiliser les races inférieures, ou les effrayants
Georges Vacher de Lapouge et George Montandon, racialistes fanatiques,
eugénistes assumés, respectivement socialiste et communiste.
Que de hasards et de
coïncidences, dans tous ces exemples, n’est-il pas ? Comment d’aimables
philanthropes, pétris de tolérance et d’internationalisme, en viennent-ils à
haïr leur prochain en fonction de son appartenance ethnique ? Mystère.
Quand les camarades chassent sur les terres de la Bête immonde
Les communistes n’ont pas
toujours été d’ardents défenseurs de l’immigration. Georges Marchais, figure
historique du PCF, prenait clairement position contre l’afflux d’immigrés, exploités
selon lui par le patronat, et concurrençant les travailleurs français. Déclarations
impensables aujourd’hui.
De même, il vola au secours d’un maire PCF qui avait
fait détruire un foyer SONACOTRA. Après lui, d’autres communistes n’ont pas
hésité à jeter des pavés dans la mare. Jacques Bourgoin, ancien maire PCF de
Gennevilliers, a suspendu de leurs fonctions plusieurs animateurs d’une colonie
de vacances qui faisaient le Ramadan, sous prétexte que le jeûne risquait
d’avoir un impact négatif sur leur travail. Le même Bourgoin qui mettait en
place un couvre-feu suite à des heurts entre bandes. Une ligne pas si éloignée
du FN actuel. André Gerin, ancien député-maire de Vénissieux, n’hésite pas à
s’opposer ouvertement au voile islamique, et affirme que « non,
l’immigration n’est pas une chance pour la France ». Patrice Carvalho,
député-maire de Thourotte, pourfend quant à lui « les dames qui ont des
foulards sur la tête et qui ne parlent pas français », et se positionne
contre le droit de vote des étrangers. Aux antipodes d’un Jean-Luc Mélenchon ou
d’une Marie-George Buffet.
Drapeau rouge sauce bleu marine
Ces dernières années, de nombreux
militants de gauche et d’extrême gauche ont rejoint les rangs du Front
National. Parcours surprenant, pour des individus qui considèrent généralement
le FN comme un NSDAP à la française. Parmi ces « retournements de
vestes », on peut citer la métisse Vénussia Myrtil, ex-NPA, l’ancien
syndicaliste de la CGT Fabien Engelmann, élu maire de Hayange lors des
dernières municipales, Daniel Gest, militant PS passé au FN et candidat aux
municipales d’Outreau, Jean-François Delcroix, communiste et membre de la CGT,
candidat FN à Méricourt, ou encore Robert Ménard, ayant dérivé de la LCR au PS,
puis à l’extrême droite. Il vient d’être élu maire de Béziers. Quant aux
leaders de Riposte Laïque, association ouvertement anti-islam, ils viennent également
de la gauche. Pierre Cassen, qui défile désormais aux côtés des Identitaires,
fut membre de la CGT. Sa compagne Christine Tasin, passée par le MRC de
Jean-Pierre Chevènement, a récemment qualifié l’islam de « saloperie ». Comment expliquer cette attirance fréquente pour la
droite dure, lorsque l’on a milité à la gauche de la gauche ? Si quelqu’un
a la réponse, nous sommes preneurs.
Un peu de merde au coin des lèvres
Dans la catégorie des
« dérapages » racistes, la gauche n’est pas en reste. Sur Canal Pute,
les Guignols de l’Intox voudraient nous faire avaler que ces paroles
offensantes sont le propre de la droite et, bien sûr, de l’extrême droite.
Souvenons-nous de la marionnette de Brice Hortefeux grimée en officier
nazi : pour trouver propagande plus grotesque, il faut lorgner du côté des
chaînes télévisées nord-coréennes. Pourtant, les apôtres du multiculturalisme
et de l’unification de tous les peuples sous un arc-en-ciel ont souvent tenu des
propos déplacés. Lors des dernières municipales, le maire PS sortant de
Montbéliard, Jacques Hélias, a qualifié le dissident de gauche Ilker Ciftci,
qui lui a fait perdre des voix, de « saloperie de Turc ». En 2000, le
maire PS de Montpellier, Georges Frêche, inaugure le nouveau tramway, qui
dessert notamment le quartier de la Paillade, où vivent de nombreuses familles
immigrées. « Ici, dira-t-il, c’est le tunnel le plus long du monde :
vous entrez en France, et vous ressortez à Ouarzazate ». Tout en finesse,
ce cher Georges, comme lorsqu’il exprimera sa « honte » devant le nombre
de « blacks » dans l’équipe de France, ou qu’il trouvera à Laurent
Fabius (d’origine juive) une tronche « pas catholique ». Le même
Frêche fera installer dans sa ville une statue de Mao et une de Lénine.
Cherchez l’erreur, à moins qu’il n’y en ait pas… Le 15 août 2008, Jean-Pierre
Chevènement déclare sur France Culture : « Il aurait fallu distinguer
le sort de la France et de l’Algérie, parce que, je le pense, ces deux peuples
n’étaient pas miscibles ». Le 16 décembre 2013, lors du 70e anniversaire du CRIF, le
Président Hollande évoque son ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, rentré
d’une visite en Algérie « sain et sauf », ce qui est « déjà
beaucoup ».
Curieusement, cette saillie ne fera pas vraiment scandale,
même si elle risquait potentiellement de créer un incident diplomatique entre
les deux États. Manuel Valls, encore ministre de l’Intérieur, a pour sa
part déclaré que « les Roms ont vocation à rester en Roumanie ou à y
retourner ». Digne des heures les plus nauséabondes, stigmatisantes et
amalgamantes de notre histoire (avec un petit h, ça va sans dire).
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